Cette journée est l'occasion de rappeler le souvenir des personnes trans tombées sous l'effet de la violence en raison de leur identité de genre. Entre le 1er octobre 2019 et le 30 septembre 2020 : 350 personnes ont été assassinées et certaines poussées au suicide de par la transphobie [probablement plus car tout les pays ne communiquent pas de chiffres et d'autres demeurent inconnus], plus de 98% sont des femmes. La mort de celles et ceux basés sur la haine ou les préjugés anti-transgenres est largement ignorée. Décédées en raison de la haine ou des préjugés liés aux transgenres, indépendamment de tout autre facteur dans leur vie. Ce sont + 6% par rapport à l’année précédente, une hausse continuelle.
Se mobiliser pour lutter contre la les violences anti trans à laquelle nous sommes confrontées chaque jour. La Journée du souvenir trans sert à sensibiliser le public aux crimes de haine contre les personnes transgenres.
Le TDoR (1) honore publiquement la vie de nos sœurs et frères afin de ne pas les oubliés en exprimant l'amour et le respect de cette communauté face à l'indifférence et à la haine nationale. Le TDoR rappelle aux personnes non transgenres que nous sommes leurs filles, leurs fils, leurs parents, leurs amis et leurs amants, femme, mari. Près de 3% de la population serait transgenre.
Action collage pour célébrer le TDOR 2020. Journée du souvenir trans. 98 % des victimes sont des femmes. Stop Transphobie! Stop Transmisogynie!!
Parmi les personnes assassinées en 2020, plus de 98% sont des femmes.
Les femmes trans sont des femmes, elles subissent le patriarcat dans toutes les variantes qu’il contient. Les femmes trans sont également victimes de transmisogynie : car femme et trans. Le sexisme, la misogynie et la transphobie conduisent à la discrimination des femmes trans et à la dévalorisation de la féminité en général. Selon le rapport du HCE « 1er état des lieux du sexisme en France : lutter contre une tolérance sociale qui persiste » (2019), 89 % des victimes des infractions pénales sexistes sont des femmes et 91 % des mis en cause sont des hommes. Le sexisme cible donc en priorité les femmes et ce sont, dans une immense majorité des cas, les hommes qui l’exercent.
Cette année plusieurs personnes sont mortes en France : Jessyca Sarmiento, âgée de 38 ans assassinée à Paris. Doona Jué, jeune étudiante de Montpellier âgée de 19 ans victime de transphobie institutionnelle c’est suicidée. Les jeunes femmes Laura et Mathilde ainsi qu’Herma, ont été poussées au suicide. D’autres sont mortes du VIH, et de la Covid-19 en France et dans le monde. Et n’oublions pas que la communauté trans a fortement été impactée par la crise, ou beaucoup sont tombées dans la grande précarité.
Hôtels, recueillements, hommages et lectures des noms des 350 victimes du TDoR 2020. Alternatif World
Célébrons toutes les victimes, ne les oublions pas !!! Stop Transphobie, Stop Transmisogynie.
Depuis Janvier 2008 au 30 septembre 2020, ce sont 3664 meurtres de personnes trans dans le monde.
Hommage à toutes les victimes dans le monde TDoR 2020 (création Artsflorence / Alternatif World)
Nous voulons plus compter nos mortes et nos morts.
Stop transphobie ! Stop Transmisogynie !
Ce n’est pas l’orientation sexuelle ou l'identité de genre qui rend une personne malheureuse, mais l’homophobie et la transphobie environnante. La mort de celles et ceux basés sur la haine ou les préjugés anti-transgenres est largement ignorée. Les personnes Trans sont soumises à des taux de violences disproportionnées de manière générale. La transphobie désigne les marques de rejet, de discrimination et de violence à l'encontre des personnes trans. La transphobie précarise et pousse au suicide les personnes trans les plus vulnérables et précaires, la transphobie a bien des visages et peut être sournoise. Le mégenrage volontaire, utilisation dead name, intimidation verbale et ou physique, menaces de mort, moqueries liées à l’expression de genre, cyber intimidation (cyber-harcèlement), transphobie sociale, professionnelle, institutionnelle, meurtre,…
7 assassinats en Italie/ 3 en Espagne/ 4 en Angleterre/ 1 en Finlande/ 3 en Russie/ 28 aux USA/ 9 en Inde/ 8 au Pakistan/ 152 au Brésil/ 8 au Salvador/ 6 au Honduras/ 16 en Argentine/ 1 au Bolivie/ 24 en Colombie/ 8 au Guatemala/ 8 au Guatemala/ 57 au Mexique/…
N’oublions pas que dans 13 pays les personnes transgenres vivent sous des lois spécifiques qui les criminalisent les punissent de prison, de châtiments corporels, et la où les lois anti-gay sont également utilisées contre les personnes trans, pouvant subir la mort. Brunei, La Gambie, l’Indonésie, la Jordanie, le Koweït, la Liban, le Malawi, la Malaisie, le Nigéria, l’Oman, le Soudan du sud, les Tonga, les Emirats Arabes unies, l’Iran au nom de lois islamistes. (Dans rapport publié par IGLA World, criminalisation des personnes trans en vertu des lois dans 37 pays.)
(1) Fondée en 1999 par Gwendolyn Ann Smith, la Journée du souvenir trans en l'honneur du meurtre non élucidé de Rita Jester une femme trans et noire américaine de 35 ans, le 28 novembre 1998, dans le Massachusetts.
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